Ostéopathie et problèmes d’allaitement
De nos jours, autour de 85% des Québécoises allaitent leur nouveau-né à la naissance et près de 50% poursuivent jusqu’à 6 mois ou plus. Avec plus de 200 composantes, le lait maternel est spécialement adapté aux besoins nutritionnels et immunitaires du nourrisson. L’allaitement, bien que naturel et économique, peut présenter un défi de taille pour la nouvelle maman et son bébé.
Une prise de poids faible ou tout autre problème en lien avec l’allaitement peut affecter sérieusement la confiance de la mère en elle-même et en sa capacité d’allaiter. Cette situation la poussera trop souvent vers un sevrage précoce, qui privera le bébé et la mère des multiples avantages de l’allaitement. Une évaluation de la situation par une personne ressource afin de pouvoir prendre les mesures appropriées aura généralement pour résultat de résoudre rapidement un éventuel problème.
Le positionnement, la prise au sein ainsi que le mécanisme de succion sont tous des facteurs importants pouvant jouer un rôle dans la réussite de l’allaitement. Les cas où les femmes n’ont pas la capacité d’allaiter demeurent très rares. Très souvent, les difficultés comme les douleurs aux mamelons verbalisées par les mamans ou les problèmes de gain de poids des bébés sont étroitement liées au positionnement et à la mise au sein.
Les dernières semaines passées à l’étroit à l’intérieur de l’utérus maternel ainsi que le processus d’accouchement peuvent laisser des tensions sur différentes structures anatomiques du corps du nourrisson. Ces tensions peuvent à leurs tours engendrer différents troubles chez le bébé tel des blocages ou des raideurs limitant la mobilité du cou, de la tête ou de la mâchoire et éventuellement compliquer le positionnement, la mise au sein et la tétée de bébé. Le réflexe de succion est engendré par l’action de plusieurs nerfs crâniens et périphériques, tous jouant un rôle primordial afin de contrôler la langue, les lèvres, les joues ainsi que la mâchoire. Des tensions au crâne ou au niveau du cou peuvent compromettre ce processus.
L’ostéopathie peut grandement contribuer à améliorer plusieurs de ces aspects en libérant les différentes tensions permettant ainsi le retour du processus physiologique de la succion. Lors de la rencontre, l’ostéopathe procède à une évaluation complète afin de repérer les restrictions de position, mobilité et vitalité des différents tissus incluant la tête, les cervicales et la mâchoire, tous des facteurs ayant un impact direct sur la tétée de bébé. Le traitement est pratiqué avec des manipulations douces et précises, dans le respect des tissus du corps. Les corrections sont toujours faites dans le respect du corps. Une étude en ostéopathie faite en 2008 par Malo, a démontré une amélioration de la succion et de la prise de poids chez la majorité des bébés participants au projet après 3 traitements en ostéopathie.
Dans tous problèmes d’allaitement, il est primordial de consulter rapidement une personne ressource afin de résoudre la problématique. Une consultation en ostéopathie par un thérapeute avisé, suite à un accouchement, constitue une avenue de choix tant dans la prévention que dans le rétablissement des difficultés reliées à l’allaitement. N’hésitez pas à nous contacter afin que l’on puisse vous aider dans l’optimisation de vos moments d’allaitement. Il nous fera plaisir de travailler en collaboration avec les autres personnes ressources qui vous entourent.
Références:
- Lemieux, M-C. et Reid, G. (2005) L’importance d’un bon départ, comment faciliter le démarrage de l’allaitement. Charlemagne, Québec. Édité par la Ligue La Leche.
- MALO, C. (2008) L’impact du traitement ostéopathique sur le réflexe de succion et la prise de poids du nourrisson ayant des troubles d’allaitement. Thèse présentée au CEO, Montréal.
- Solano, R (1986). Le nourrisson, l’enfant et l’ostéopathie crânienne. Paris, Maloine.
2 commentaires
les dernières données dates de 2011 et 2012 mais au canada ce n’est pas 50% des femme qui allaite au delà de 6 mois mais bien 27%.
les dernières données dates de 2011 et 2012 mais au canada ce n’est pas 50% des femme qui allaite au delà de 6 mois mais bien 27%. bon article par ailleur