Héritage ostéopathique

Héritage ostéopathique

18 mai 2020

Héritage ostéopathique

On compte déjà plusieurs années où de nombreuses personnes ont œuvré et d’autres œuvrent encore pour la reconnaissance de l’ostéopathie. Qu’ils ou qu’elles aient été plus visibles ou agissant plus discrètement, tous et toutes agissent pour que notre profession soit reconnue comme une profession de santé. Récemment, nous avons malheureusement perdu de grands Ostéopathes. L’Ostéopathie au Québec (et ailleurs aussi) ne serait ce qu’elle est devenue et devient aujourd’hui, sans eux. Ils ont apporté leur propre touche, leur propre couleur d’où émanent les mots, puissance, force, cœur et douceur.

Parlons d’abord de Notre grand-maman ostéopathe à tous, Madame Denise Laberge. Nous sommes unanime à dire qu’elle a fait énormément pour la reconnaissance de  l’Ostéopathie au Québec et à travers le monde; sa contribution est unique.  Elle s’est aussi engagée particulièrement avec tout son cœur et son amour à la direction de l’enseignement pratique à la clinique externe du CEO. Madame Laberge dégageait une présence impressionnante, singulière et marquante à travers les soins qu’elle prodiguait et son enseignement clinique.

En fait, elle était une véritable militante pour tout ce qui concerne l’Ostéopathie. Chaque ostéopathe du CEO et ailleurs n’est pas resté indifférent à elle et porte (et fait vivre) en lui ou en elle, une partie de la passion de cette grande Dame de l’Ostéopathie.

Un autre décès récent Monsieur Robert Rousse. Ostéopathe français, venu s’installer au Québec, il y a plusieurs années. Il était connu, pour de multiples raisons mais pour les étudiants, ce communicateur était surtout connu pour ses mains puissantes et grandes, très grandes. Au cours de sa pratique ostéopathique, il a inventé et développé toute une série de techniques, qu’il a transmises à de nombreux étudiants et qui sont encore enseignées au sein de Collège d’Études Ostéopathiques. De plus, il s’est penché sur la compréhension des mécanismes de lésions lors de la grossesse et de la naissance des bébés et les traitements qui en découlent; il laisse aussi un grand bagage à ce niveau.

Nombreux sont les ostéopathes qui continuent à utiliser ces différentes techniques pour le bien-être de leurs patients, en faisant ainsi perdurer la mémoire de Monsieur Rousse.

Plus récemment, un autre ostéopathe français s’en est allé rejoindre Robert, Denise et les autres. Il s’agit de Monsieur Bernard Darraillans. Même s’il ne pratiquait pas au Québec, il a tout de même énormément donné aux étudiants et aux ostéopathes ici et ailleurs. La trace indélébile qu’il a laissée est empreinte de cœur, de douceur, du ressenti à un autre niveau et de son intelligence à travers ses mains.

Ce grand ostéopathe a beaucoup œuvré dans la transmission de son savoir, entre autre,  au niveau de l’approche somato-émotionnelle. Pour Monsieur Daraillans, les émotions sont des états en mouvement que le corps doit être capable de laisser en mouvement. Quand les émotions se figent, le corps le manifeste sous différentes formes, comme des douleurs. Plusieurs personnes sont  unanimes à le décrire comme un homme de cœur, qui trouvait le moyen, par ses mots, ses gestes et sa profondeur à faire émerger l’humain en chacun de nous.

Ces quelques mots ne rendent pas justice à tout le patrimoine que ces ostéopathes ont légué à toutes et tous mais témoignent de notre grande reconnaissance. Leur passion et leur héritage vivent en chacun de nous et nous avions envie de leur dire Merci.

 

Référence : Paroles d’Ostéopathes, Éditions Anima Mundi, 2011, Anne Canarelli D.O.

Julien Fatisson, PhD., D.O, en collaboration avec Qualita

À propos de l'auteur

Julien Fatisson, PhD., D.O.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Tous les champs sont obligatoires.

Partager
Copier lien