Les douleurs menstruelles et l’ostéopathie

Les douleurs menstruelles et l’ostéopathie

22 août 2016

Les douleurs menstruelles et l’ostéopathieLe syndrome douloureux accompagnant les règles, également appelé dysménorrhée est un problème gynécologique extrêmement courant et parfois débilitant pour la femme en âge de procréer. Les dysménorrhées primaires sont celles survenant dès les premières règles tandis que les secondaires apparaissent après une période de règles non douloureuses. La douleur menstruelle est, entre autre l’expression,  de la contraction excessive du muscle utérin et du manque de vascularisation également nommé hypoxie tissulaire.

Parmi les causes possibles de dysménorrhée, on y retrouve des causes mécaniques. Par exemple, un spasme du col utérin pourrait entrainer un déséquilibre des forces de contractions entre le corps et le col de l’utérus ainsi qu’une position de l’utérus compromettant sa vascularisation.  Les adhérences suite aux séquelles d’infection utérine ou à l’endométriose peuvent également réduire la mobilité utérine et altérer la qualité de la contraction du corps utérin. Finalement, le port du stérilet représente un autre obstacle mécanique immobilisant l’utérus qui pourrait affecter les processus d’évacuation sanguine lors des règles.

Une autre cause de dysménorrhée est la congestion pelvienne veineuse. Celle-ci provoque la présence d’œdème  entourant la zone utérine limitant la mobilité de l’utérus. Comme dernière  raison possible, on retrouve un trouble d’ischémie locale entrainant une décharge hormonale de prostaglandine qui aura pour effet de fermer le col utérin.
Par ailleurs, les femmes souffrant de dysménorrhée peuvent voir leurs symptômes atténués par des traitements en ostéopathie. Lors du premier traitement, l’ostéopathe spécialisé en gynécologie fera une anamnèse et une évaluation clinique approfondies. Ainsi, un examen physique sera effectué afin de repérer toutes les restrictions de mobilité articulaire, des organes pelviens ainsi que des viscères de l’abdomen pouvant tous influencer la mobilité utérine. Suite à ces deux étapes, l’ostéopathe sera en mesure d’établir un plan de traitement. Par des techniques  de type myofasciales, structurelles, crâniennes ou viscérales,  les traitements auront pour but de favoriser la mobilité du bassin, la mobilité de l’utérus, des ovaires et des trompes ainsi que du système ligamentaire.  Il pourra aussi dégager les organes voisins pouvant gêner la mobilité de l’utérus et pouvant également contribuer à la congestion pelvienne.  Il pourra aussi aider à rétablir la qualité des pressions dans la cavité abdominale et réduire les dysfonctions crâniennes pouvant, entre autre, affecter le niveau hormonal. Et en dernier lieu, il favorisera le fonctionnement optimal des systèmes nerveux et vasculaire de la zone gynécologique.
Grâce à une approche globale, l’ostéopathe peut contribuer à diminuer les douleurs menstruelles. N’hésitez pas à contacter votre ostéopathe pour plus d’informations.

Références :

  • Ageron-Marque, C. (2000). Guide pratique d’ostéopathie en gynécologie. Bruxelles, Satas.
  • Caron, M. et Johnson M. (1997). Traitement ostéopathique chez les femmes atteintes de dysménorrhées, Thèse d’ostéopathie, Collège d’Études Ostéopathiques de Montréal.
  • Coutu, N. (2013). L’influence du traitement ostéopathique global et de la sphère gynécologique sur les patientes atteintes de dysménorrhées, Thèse d’ostéopathie, Collège d’Études Ostéopathiques de Montréal.
  • Mosby’s medical, nursing, and allied health dictionary – 4th ed.
  • Tortora, J. et Grabowski, S.R. (2001). Principes d’anatomie et physiologie. St-Laurent, Edition du Renouveau Pédagogique.
À propos de l'auteur

Claudia Béland, D.O.

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