Les douleurs neurogènes. Partie 3/4

Les douleurs neurogènes. Partie 3/4

8 septembre 2012

Les douleurs neurogènes3. Les douleurs neurogènes, diagnostic

On peut classifier les douleurs selon différentes catégories. Un type de classification les dispose en deux groupes: les douleurs qui concernent le tissu conjonctif et celles qui concernent le tissu nerveux. Cet article discute de la façon d’établir un diagnostic des douleurs concernées par le deuxième groupe, les douleurs neurogènes. Trois autres articles sont disponibles sur ce le site qualita.ca, le premier en donne la définition, le second définit plus particulièrement les cas où les deux catégories se chevauchent, et le dernier discute du traitement.

Diagnostic d’une douleur neurogène:
L’examen subjectif, même s’il n’est que partiellement fiable, peut déjà laisser suspecter la qualité neurogène de la douleur.

En effet la douleur liée au premier groupe, le tissu conjonctif, s’exprime par une douleur habituellement profonde, sous forme de raideur ou de tiraillement. La douleur neurogène est plus souvent lancinante, ressentie sous forme de brulure, picotement, choc électrique. L’ostéopathe évaluera aussi la distribution de la douleur, les limitations fonctionnelles, les facteurs et activités qui soulagent ou aggravent la douleur, la raison d’apparition, la durée du problème, etc. Tous ces éléments aideront au diagnostic et guideront le déroulement de la séance de traitement.

La confirmation se fait surtout par tests spécifiques d’étirement du ou des nerfs concernés et de l’objectivation d’une réponse alors anormale. Ces tests sont, par exemple, test d’élévation de la jambe tendue (straight leg raise), test du genou fléchi (prone knee bend), slump et test de flexion passive cervicale. Ces tests de base peuvent être suivis d’étirement encore plus spécifiques afin d’objectiver plus précisément quelle portion du nerf est atteint, aux membres supérieurs, inférieurs ou au tronc.

En effet, le système nerveux est viscoélastique et ainsi peut s’étirer, glisser et se comprimer lors des mouvements du tronc et des membres. Dans la normalité, il s’adapte à toutes les positions du corps et continue à envoyer des messages électrochimiques normaux au cerveau. Il doit être capable de bouger par rapport aux structures qu’il avoisine sur son trajet (os, muscles, canaux, ligaments, disque, fascia, etc.).

Lorsque les tests d’étirement sont positifs, c’est que la réponse est anormale, survenant trop rapidement, trop intensément, ou créant des sensations anormales (reproduction des symptômes). Dans la plupart des cas, la réponse est asymétrique, le côté sain continuant à donner la réponse attendue au test.

Une fois le diagnostic confirmé, l’ostéopathe procède au traitement.

Voir aussi :
1. Les douleurs neurogènes, définition
2. Le chevauchement des douleurs neurogènes et du « tissu conjonctif »
4. Les douleurs neurogènes, traitement

À propos de l'auteur

Jeannine van Vliet, D.O.

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