Ostéopathie et les douleurs à l’épaule

Ostéopathie et les douleurs à l’épaule

28 novembre 2011

Avez-vous déjà observé une personne avec une importante douleur à l’épaule? Visage tiraillé, ses yeux manquent de vitalité et elle a de la difficulté à enlever son manteau ; un découragement certain s’en dégage. Plus encore, quand cette personne vous parle de sa douleur, elle vous répond qu’elle ne dort presque plus, qu’elle est constamment fatiguée et ne peut plus s’adonner aux activités physiques qui lui étaient si chères auparavant. Somme toute, une vie beaucoup plus morose que jadis.

La recherche d’Ahmarani Pht. D.O. et Gauthier Pht. D.O. (2001) a démontré l’importance et l’impact du traitement du système digestif sous-diaphragmatique sur les problèmes de l’épaule (douleur et fonction), si souvent récidivantes aux traitements. C’est-à-dire que les chercheurs ont fait des ajustements ostéopathiques de l’estomac, du duodénum, du mésentère, de la racine du mésentère, du gros intestin, du foie, du pancréas. Ils ont vérifié l’impact de ces traitements viscéraux sur la douleur de l’épaule des sujets et la fonction de celle-ci. De plus, les aspects nerveux sympathique/parasympathique et vasculaire ont été évalués et traités lors des interventions ostéopathiques. Aussi, l’hygiène alimentaire des sujets a été évalué et des conseils donnés.

Étant donné que l’épaule est reconnue comme étant le cul-de-sac d’un grand nombre de problèmes de l’organisme, cette recherche a permis de mieux cerner quelle fraction de ces dysfonctions est attribuable au système digestif sous-diaphragmatique.

Ahmarani Pht. D.O. et Gauthier Pht. D.O. (2001) ont effectué leur recherche à partir de 44 sujets souffrant d’une douleur ou d’une gêne fonctionnelle à une ou deux épaules (bursite, tendinite, myalgie, capsulite). Dans cet échantillon, ils ont répertorié 22 femmes et 22 hommes, âgés entre 18 à 55 ans. Les sujets qui présentaient des chirurgies locale ou au thorax, une instabilité importante à l’épaule, les femmes enceintes, et les sujets dont l’origine était neurologique ont été exclus.
Les sujets ont été divisés en trois groupes. Un groupe qui recevait un traitement de l’épaule et du core-link, un qui recevait un traitement de l’épaule, du core-link et du système digestif sous-diaphragmatique et un groupe qui recevait un traitement de l’épaule, du core-link, du système digestif sous-diaphragmatique et des conseils alimentaires. Mentionnons que les changements alimentaires étaient les suivants : pas plus d’un café par jour, pas plus d’un verre de vin par semaine, aucun lait, aucun produit contenant des tomates, aucun sucre raffiné, aucune boisson ou eau gazeuses. Aussi, chaque sujet a été rencontré à quatre reprises. Précisons que l’intervalle entre les rencontres était d’une semaine. Finalement, il y a eu un suivi téléphonique six semaines après l’évaluation finale afin d’évaluer l’évolution des symptômes.

L’étude expérimentale d’Ahmarani Pht. D.O. et Gauthier Pht. D.O. (2001) a confirmé l’hypothèse de départ des chercheurs. C’est-à-dire que les traitements ostéopathiques du système digestif sous-diaphragmatique et le changement de l’hygiène alimentaire ont une influence positive sur la récupération des dysfonctions de l’épaule. De plus, ce procédé thérapeutique selon les chercheurs amène une récupération à long terme, donc prévient la récidive.
Qui plus est, les traitements ostéopathiques ont comme objectif de trouver et d’atténuer ou même d’éliminer les causes de la maladie et non de seulement traiter les symptômes. Cette recherche nous apporte un élément de plus afin de mieux comprendre le processus pathologique responsable de la dysfonction de l’épaule. Nous avons démontré que les traitements ostéopathiques sont efficaces mais aussi que l’ostéopathie offre des explications physiologique et anatomique logiques pour répondre aux gens qui nous consultent pour des douleurs à l’épaule.
En dernier lieu, précisons que chaque schéma que nous présentent les sujets qui nous consultent est le résultat de son histoire individuelle parcourue d’une succession de traumatismes qui laissent des empreintes. L’ostéopathe chevronné et consciencieux peut remonter le cours de cette histoire particulière pour comprendre l’origine des dysfonctions dont le sujet se plaint. Ces résultats confirment qu’en ostéopathie nous traitons des êtres humains et non des maladies. Seul le corps sait (inconsciemment) le chemin qu’il a pris pour compenser et comment il peut s’en sortir. Donnons-lui nos mains afin qu’il ait un appui de qualité et il trouvera la sortie.

À propos de l'auteur

Marc Gauthier, D.O.

Un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Tous les champs sont obligatoires.

Partager
Copier lien