Whiplash et ostéopathie

Whiplash et ostéopathie

14 mars 2013

L'ostéopathie et le whiplashLe whiplash aussi appelé coup du lapin est, selon la Québec Task Force, «un mécanisme très rapide d’accélération et de décélération de la tête responsable d’un transfert d’énergie cinétique au niveau de la nuque.» Il peut résulter d’une collision entre des véhicules automobiles venant de l’arrière ou latéralement, mais il peut également se produire au cours d’un accident de plongée par exemple.

Lors d’un whiplash en voiture, le mouvement des vertèbres cervicales et de la tête, est la phase finale d’un processus impliquant l’ensemble de la colonne vertébrale qui est propulsée vers le haut, et retombe brusquement sur le siège. Ce type d’accident entraine le sacrum dans des positions dysfonctionnelles pouvant être responsables du blocage du mécanisme respiratoire primaire avec une implication de la dure-mère rachidienne, membrane protectrice de la moelle épinière (Barral-Croibier, 1997).

Par ailleurs, suite à un whiplash, les patients relatent fréquemment de douleurs diffuses tout le long de la colonne vertébrale mais aussi de troubles neuro-végétatifs dont des céphalées, des sensations vertigineuses, des problèmes d’accommodation visuelles (visions troubles, scotomes), des acouphènes. Ils rapportent souvent une fatigue générale, une irritabilité ou une anxiété constante ainsi que des troubles de la concentration, du sommeil ou de la mémoire (Barnsley, 1994).

Un grand nombre de patients souffrent des séquelles de ce traumatisme et endureront donc leurs symptômes à long terme s’ils ne sont pas pris en charge en ostéopathie.
L’ostéopathe travaillera particulièrement sur l’harmonisation du système nerveux en rééquilibrant les systèmes orthosympathique et  parasympathique. Il libérera aussi les fixations de la dure-mère afin de relancer l’amplitude, le rythme et la force du mouvement respiratoire primaire.
Les traitements ostéopathiques permettront de réduire partiellement ou totalement les symptômes allant des douleurs de la nuque et du dos, jusqu’aux troubles provenant des dystonies neurovégétatives.

Références :

  • Scientific monograph of the Quebec Task Force on Whiplash-Associated Disorders : redefining « whiplash » and its management. Spitzer WO, Skovron ML, Salmi LR, Cassidy JD, Duranceau J, Suissa S, Zeiss E. Spine 1995.
  • « Update Quebec Task Force Guidelines for the Management of Whiplash-Associated Disorders ». 2001.
  • Biomecanichal evaluation of spinalfixation devices : II. Stability provided by eight internal fixation devices. Panjabi MM, Abumi K, Duranceau J, Crisco JJ, 1988.
  • McConnel WE, Howard RP, Guzmann HM, et al. Analysis of human test subject responses to low velocity rear end impacts. Proceedings of the 37th STTAP car crash conference, 1993.
  • Whiplash injury, currents concepts in prévention, diagnostics, and treatment of the cervical syndrome. R. Gunzburg, M. Szpalski. 1998.JP Barral et A Croibier « Approche ostéopathique du traumatisme », éditions Actes graphiques, Saint Etienne 1997.
  • Jonsson H Jr, Bring G, Rauschning W, Sahlstedt B. Hidden cervical spines injuries in trafic accidentvictims with skull fractures. J spinal dissord, 1991.
  • Becker R. Force factors with body physiology, 1959, Life in motion. Rudra Press Portland 1997.

À propos de l'auteur

Chloé Hiriart, D.O.

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