L’ostéopathie et le dépistage précoce chez le nourrisson et le jeune enfant

L’ostéopathie et le dépistage précoce chez le nourrisson et le jeune enfant

28 mars 2012

L’ostéopathie et le dépistage précoce chez le nourrisson et le jeune enfantEntre la naissance et le début de la marche, il y a une maturation rapide et complexe qui se produit au niveau du cerveau.  L’ostéopathe a acquis des connaissances pour vérifier selon certains signes cliniques, si l’évolution neurologique  et le développement neuro-moteur suivent un déroulement normal. Notons que le développement de l’enfant se fait par vaque de développement qui se chevauchent. Ainsi, il est important de faire évaluer son enfant particulièrement entre la naissance et l’âge de deux ans afin de faire un dépistage précoce de certains signes cliniques qui pourraient sortir d’une certaine norme.

L’ostéopathe fera une anamnèse qui inclut les antécédents familiaux (hérédité, maladie familiale…) et personnels.  Ces derniers comprendront le déroulement de la grossesse, les évènements psychologiques durant et après cette période, les conditions de l’accouchement, le périmètre crânien, le poids et la taille du bébé ainsi que le comportement néonatal immédiat et ce qui a été observé par la suite.

Afin d’évaluer l’enfant, l’ostéopathe pourra utiliser une grille d’évaluation comme celle d’Amiel-Tison afin de vérifier si celui-ci se développe de façon optimale.  Cette grille comprend la vérification du carnet de santé où est inscrit les rapports normaux selon des courbes pré-établies entre le périmètre crânien, le poids et la taille. Puis selon l’âge de l’enfant, il pourra vérifier la poursuite visuelle, la capacité des interactions sociales, la succion non-nutritive, le tiré assis, le tonus passif de l’axe et des membres, les mouvements spontanés des doigts et des pouces, l’adaptation du système nerveux autonome (coloration de la peau, fréquence cardiaque, fréquence respiratoire).  L’enfant sera évalué dans un état de calme et de disponibilité.

L’objectif principal pour l’ostéopathe est de savoir discriminer au point de départ ce qui appartient à une attitude ou à un comportement adaptatifs suite à une naissance plus difficile, un engagement long, une position intra-utérine qui dévie de la normale et/ou à un problème neurologique. Dans un premier temps, l’enfant est observé dans ces comportements spontanés, sans le solliciter. Par exemple, on observe la gesticulation spontanée globale, son attitude posturale symétrique, délié ou figé, sa mimique faciale et la forme de son crâne.  Puis en le sollicitant, on vérifie sa posture (motricité globale), sa coordination oculo-manuelle (motricité fine), son langage et sa sociabilité selon l’âge.  Un enfant de quatre mois devrait tenir sa tête et être capable sur le ventre de soulever ces épaules en s’appuyant sur ces avant-bras, tourner la tête pour suivre un objet, jouer avec ses mains et les regarder, gazouiller, reconnaître sa mère, sourire. L’ostéopathe fera une synthèse de tous les signes cliniques  et se posera les questions suivantes, entre autres : est-ce un problème dans la qualité du mouvement ou un problème qui dévie de la norme, est-ce une différence individuelle, y-a-t’il  un écart de développement dans un ou plusieurs domaines? Puis, il fera une évaluation ostéopathique palpatoire  pour  évaluer la qualité tissulaire et les mouvements au niveau du crâne et du corps de l’enfant qui aidera à préciser son diagnostic ostéopathique. Notons qu’il aura aussi une attention particulière au niveau de la forme du crâne ainsi que pour l’évolution des fontanelles et des sutures crâniennes.

Il ne faut pas s’inquiéter inutilement ni laisser passer un retard pathologique.  En cas de doute, l’ostéopathe vous référera à votre pédiatre.

À propos de l'auteur

Joan Poirier, D.O.

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