Les douleurs neurogènes. Partie 2/4
2. Le chevauchement des douleurs neurogènes et du « tissu conjonctif »
On peut classifier les douleurs selon différentes catégories. Un type de classification les dispose en deux groupes: les douleurs qui concernent le tissu conjonctif et celles qui concernent le tissu nerveux. Cet article discute de la possibilité de chevauchement entre les deux catégories. Trois autres articles sont disponibles sur le site qualita.ca, un premier définit plus spécifiquement la deuxième catégorie, le troisième établit la façon de procéder au diagnostic, et le dernier discute du traitement.
Toute douleur, même si elle concerne au départ la première catégorie (les tissus conjonctifs comme les ligaments lors d’une entorse à la cheville, par exemple) peut, en devenant chronique, acquérir un volet neurogène.
Examinons le cas de cette entorse locale. Toute structure du corps est innervée. Les nerfs qui innervent ces ligaments sont sollicités sans interruption tout le temps que dure la phase active de cette entorse et envoient les messages douloureux au cerveau, via la moelle épinière dans la colonne vertébrale. Dans la normalité, au bout de quelques semaines, la cheville est guérie, le système nerveux retrouve son activité normale.
Par contre, si la sollicitation persiste à long terme, les niveaux médullaires et cérébraux concernés finissent par présenter des changements histologiques (au niveau cellulaire). C’est ce qui pourrait expliquer qu’une douleur persiste longtemps après que la structure blessée au départ, soit guérie. Ce processus complexe est soupçonné d’être en cause dans les cas de certaines douleurs chroniques, dont la présence est inexpliquée.
En traiter l’aspect neurogène fait alors partie de la solution
Voir aussi :
1. Les douleurs neurogènes, définition
3. Les douleurs neurogènes, diagnostic
4. Les douleurs neurogènes, traitement