Vieillissement et activité physique
Il est connu, depuis plusieurs années, que le corps en vieillissant perd de sa flexibilité et de sa force musculaire en raison des changements physiologiques. De plus, tous les systèmes ralentissent. Ils sont donc moins performants. Les personnes, ayant moins de capacités, diminuent l’intensité physique de leurs activités et deviennent ainsi encore plus limitées. Un cercle vicieux s’installe alors dont il est difficile de sortir. Plusieurs croient à tort que la perte d’autonomie liée à l’âge est automatique et permanente. C’est vrai que si, en vieillissant, nous ralentissons beaucoup, nous perdrons de l’autonomie. Mais il est faux de croire que cet état s’avère permanent et qu’il n’y a rien à faire pour y remédier.
Il a été démontré que, même à un âge avancé, le corps humain profite positivement d’un entraînement combinant exercices de flexibilité et de renforcement musculaire, et d’un entraînement cardiovasculaire. Cela s’applique évidemment à toutes les catégories d’âge mais, dernièrement, des études réalisées spécifiquement auprès de personnes âgées se sont multipliées et ont prouvé que les changements physiologiques attribuables au vieillissement peuvent être ralentis ou minimisés. Les exercices réduisent également le risque de maladies chroniques.
La durée des périodes d’exercices cardiovasculaires recommandée pour la personne âgée est la même que pour tout adulte : 30 minutes, 5 fois par semaine d’effort modéré (ou 20 minutes d’effort plus intense, 3 fois par semaine). La personne âgée doit toutefois être légèrement plus persévérante quant aux exercices de renforcement. En effet, en choisissant une dizaine de groupes musculaires à travailler, 10 à 15 répétitions pour chacun, 2 à 3 fois par semaine, la fonction musculaire sera préservée, voire améliorée. Comparativement, l’adulte plus jeune aura les mêmes avantages avec seulement 8 à 10 répétitions, 2 fois par semaine (recommandations de l’American College of Sports Medicine).
Afin de diminuer ou prévenir les risques de chutes, il peut être pertinent de faire quelques exercices d’équilibre, recommandé spécialement chez les personnes diagnostiquées à risque. Il reste maintenant à prévoir certains assouplissements pour compléter le programme. Ils doivent être exécutés suite à une période d’échauffement, après la période d’exercices cardiovasculaires, par exemple.
Consulter d’abord un ostéopathe peut s’avérer utile. En effet, d’abord éliminer ou diminuer certaines limitations articulaires, tensions musculaires et autres symptômes liés à des pathologies (arthrose, prothèse au genou, à la hanche, problèmes vertébraux, etc.) facilitera l’introduction du programme.
La qualité de vie et le taux de survie des personnes partageant la même condition physique problématique sont supérieurs pour celles qui s’entraînent. Bref, soyez actifs même si vous avez des problèmes de santé.
Avec une certaine dose de persévérance et de discipline, il est possible de maintenir une condition physique étonnante à tout âge et même à un âge avancé.
Référence :
- PILON, Manon (2009). L’exercice chez la personne âgée fragilisée : efficace, oui, mais à quelle intensité, Conférence donnée lors de la journée thématique Des traitements sous la loupe : du mythe à l’évidente réalité, OPPQ, Montréal.
Un commentaire
En effet, il est plutôt conseillé chez les personnes âgées voulant faire des activités physiques de d’abord consulter un ostéopathe étant données que à force de vieillir, on peut être victime de problème au niveau des articulations.
L’ostéopathie se montre alors comme un examen très important afin de bien de définir son état de santé!
Fatimah